De belles enchères ont été enregistrées sur des millésimes anciens, voire très anciens, lors de la dernière vente aux enchères qui s’est déroulée on-line sur iDealwine. C’est le moment ou jamais de faire le tri dans votre cave !
La vente on-line qui se déroulait sur iDealwine jusqu’au 13 février dernier a vu s’envoler les prix de quelques vieux flacons bordelais : Château Gruaud Larose 1928, un vin toujours assez recherché dans les millésimes des années 1920, s’est ainsi vendu 531€. Château Beychevelle, dans le même millésime, atteignait même 826€. Sans surprise, les premiers crus classés se valorisent toujours bien dans les années de collection. Château Latour 1947 a inscrit la semaine dernière un joli résultat à 770€, en hausse de plus de 30% sur sa cote. Le Château Mouton Rothschild 1918 a quant à lui atteint 767€, ce qui ne constitue pas un record car la bouteille n’était pas parfaite, mais tout de même une jolie somme. Les sauternes se conservent bien, et leur prix s’apprécie lui aussi régulièrement dans les ventes aux enchères. Ainsi, un Château Climens 1929 s’est vendu 826€, et un Rayne Vigneau 472€ dans le millésime 1908.
Si l’on regarde du côté de la Bourgogne, les prix atteignent des niveaux stratosphériques : une bouteille du grand cru La Tâche 1923 a été adjugée 3 656€. Un musigny 1921 du domaine de Vogüé atteignait quant à lui 2949€. Et il fallait débourser 1569€ pour acquérir un autre musigny de 1966, signé Faiveley celui-ci : de beaux résultats pour ces vins issus de domaines à la réputation désormais planétaire. A une autre échelle des flacons moins prestigieux réalisent des scores plus qu’honorables. Prenez ce flacon de Montrachet 1929 (mise Nicolas), il s’est tout de même vendu 342€ ! Un Latricières-Chambertin de même provenance, également millésimé 1929 s’est vendu 377€. Un clos saint-denis de la même année a grimpé jusqu’à 307€. Parti à un euro, un gevrey-Chambertin « les Saints » 1928 vendu sans prix de réserve est monté jusqu’à 265€.
Vous l’aurez compris : si d’aventure, en inspectant votre cave, vous tombez sur une série de (très) vieilles bouteilles, surtout ne les jetez pas ! Certaines, bien sûr, ne pourront être vendues en raison de leur état : niveau bas, voire en vidange, étiquette disparue, bouchon enfoncé ou capsule détruite, bouteille couleuse… En dehors de ces cas extrêmes, vous pourriez, si vous décidez de les vendre, en tirer une jolie somme. Et si l’état de certaines bouteille ne le permet pas, ne les jetez pas pour autant, ouvrez-les ! Au pire, vous en tirerez une fugace déception, au mieux, une vraie émotion. Tout cela mérite un tri attentif de votre cave, non ?
Mais attention, tout de même, n’allez pas imaginer que plus un vin est vieux, plus son prix sera élevé. La cote d’un vin épouse une courbe qui correspond à son apogée : son prix progresse doucement et atteint un sommet au moment où le vin, lui aussi, se montre sur son meilleur jour et peut être apprécié dans toute sa plénitude. Puis, une fois l’apogée dépassée, le prix du vin va, lui aussi, connaître une lente décrue. Avant de retrouver une cote à la hausse quand l’ancienneté du millésime rend le flacon rarissime. Ou si le vin a été produit dans une année dite « du siècle », comme 1929, 1945 ou 1961. Allez, tous à la cave maintenant !
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